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Sous le titre « Education Thérapeutique du Patient (ETP) » se cache la volonté de placer le patient au centre de sa prise en charge médicale. En fait, il serait plus opportun de remplacer le terme éducation par celui de formation personnalisée. Si par la force des choses, chaque malade a acquis une connaissance de sa maladie et une compétence dans son suivi, le temps, parfois la lassitude et sinon l’évolution des connaissances médicales peuvent nécessiter une remise à niveau personnelle et adaptée. L’ETP propose ainsi à chacun à travers une formation animée par des soignants spécialistes pour ne rien rater dans la maîtrise d’une maladie évolutive.
Ces derniers mois ont permis à beaucoup de personnes de découvrir et de s’habituer aux outils internet de réunion à distance. Et cela peut être particulièrement pratique dans le cadre des maladies rares. C’est ainsi que l’ETP Fabry a évolué pour proposer à chacun une formule en mode virtuelle. A la clé, une économie de temps et d’énergie, puisqu’il n’y a plus à se déplacer, et une capacité de personnalisation renforcée.
VAINCRE LES MALADIES LYSOSOMALES s’associe totalement à cette initiative portée par le Docteur Hélène MAILLARD du CHRU de Lille. Toutes les maladies évolutives et/ou chroniques ne bénéficient pas d’un programme d’Education Thérapeutique. VML, en tant que représentant des patients, a participé à la conception de celui sur la maladie de Fabry. Car un ETP, c’est également la somme des expériences de chaque patient. Profitez de cet outil et plus encore de cette formule souple qu’est sa version à distance.
Pour en savoir plus, téléchargez la plaquette de présentation ci-contre. Vous y trouverez les coordonnées de vos contacts.
La maladie de Fabry est une maladie héréditaire rare liée à l’X (clic), due au déficit d’une protéine lysosomale, l’alpha-galactosidase A, qui entraine l’accumulation de glycosphingolipides, principalement le globotriaosylsphingosine (GL ou encore appelé lyso-GB3), dans de nombreux tissus dont les reins, le cœur ainsi que dans le plasma sanguin. Au niveau du cerveau, cette accumulation s’observe quant à elle dans les cellules de la paroi des vaisseaux sanguins.
L’histoire naturelle (l’évolution) de la maladie est aujourd’hui en partie modifiée grâce à des traitements dont l’enzymothérapie substitutive. Même si cette dernière n’empêche pas complètement l’évolution de la maladie, elle permet d’en ralentir la progression. De plus selon les individus des variations dans l’expression et le développement de la maladie existent. Les symptômes apparaissent ainsi plus ou moins tardivement et sont plus ou moins atténués.
Il est généralement constaté que les premiers symptômes apparaissent dans l’enfance et diminuent progressivement la qualité de vie. Les signes dermatologiques (angiokératomes : petites éruptions circulaires de couleur rouge) et les douleurs des extrémités ainsi qu’au niveau de l’appareil digestif font partis des premiers signes. On observe également une faible, voire une absence de, transpiration qui peut provoquer l’apparition de fièvre et/ou une montée de chaleur importante empêchant l’exercice d’activités physiques. La maladie évolue naturellement vers une maladie chronique du rein associée à une protéinurie et à une perte progressive du taux de filtration glomérulaire. Sans traitement, la maladie se poursuit jusqu’à une étape terminale qui nécessite une dialyse et/ou une transplantation rénale. Il y a généralement une fibrose rénale, qui est une caractéristique clé de cette maladie.
Une hypertrophie du ventricule gauche, une arythmie et une attaque cardiaque peuvent être par ailleurs également observées. L’accumulation dans les cellules de la paroi des vaisseaux sanguins peut provoquer une ischémie c’est-à-dire une diminution de l’apport sanguin artériel et engendrer des accidents vasculaires cérébraux au niveau du cerveau.
Les hommes avec la forme classique de la maladie sont plus sévèrement atteints que les femmes qui ont un spectre de sévérité plus large. En effet, certaines d’entre elles sont asymptomatiques (qui ne présente pas de symptôme) tandis que d’autres développent des symptômes plus ou moins sévèrement. Cette différence Homme/Femme est dû à ce que la maladie de Fabry est une maladie héréditaire rare liée à l’X.
La maladie de Fabry est une pathologie héréditaire du métabolisme des glycosphingolipides, de transmission récessive liée au chromosome X, due au déficit en une enzyme lysosomale : l’alpha-galactosidase A. Le défaut enzymatique conduit à l’accumulation du substrat non dégradé dans les tissus et le plasma.
Dans sa forme classique, l’affection touche plus sévèrement les hommes hémizygotes, chez qui les signes cliniques débutent dans l’enfance par des douleurs des extrémités et des signes dermatologiques (angiokératomes).
Par la suite, se développe une maladie de surcharge multiviscérale avec des symptômes cardiaques (hypertrophie ventriculaire gauche), neurologiques (accidents vasculaires cérébraux), ORL (hypoacousie) et rénaux (protéinurie, insuffisance rénale).
Des formes variantes dont les symptômes sont limités au cœur ou aux reins ont été plus récemment décrites. Les femmes hétérozygotes, conductrices de la maladie, sont souvent symptomatiques mais de façon plus variable et généralement moindre que les hommes.
Le diagnostic est définitivement confirmé par le dosage de l’activité enzymatique pour les hommes et la recherche de la mutation du gène GLA pour les femmes. Le gène GLA a été localisé en Xq22, cloné, et plus de 200 mutations ont été caractérisées.
Auteur : Dr D. Germain (septembre 2002).
Outre les mesures thérapeutiques symptomatiques classiques, plusieurs essais cliniques ont récemment démontré l’efficacité et la bonne tolérance de l’enzymothérapie recombinante substitutive, qui est désormais disponible comme traitement spécifique de la maladie de Fabry.