Au titre de l’appel d’offre à projets de recherche 2022, Vaincre les Maladies Lysosomales a retenu 5 projets scientifiques pour un montant de financement de 149 000 €.
Merci à tous nos donateurs et à tous ceux qui s’engagent pour collecter des dons tout au long de l’année, ces résultats sont les vôtres ! Pour faire encore plus et plus vite, soyons toujours plus nombreux à nous mobiliser.
Chaque projet présenté par les équipes de recherche a été évalué par deux experts scientifiques, français ou étrangers, reconnus dans le monde des maladies lysosomales. Les dossiers sont ensuite étudiés par le Conseil Scientifique et Médical (CSM) de l’association. Précisons que les membres du CSM sont des professionnels de santé spécialisés dans la recherche ou la prise en charge des maladies lysosomales. Le CSM remet ensuite au Conseil d’Administration de VML un avis circonstancié sur chaque projet. C’est le Conseil, c’est-à-dire les parents et patients élus par les adhérents, qui décide au final de l’accord ou du refus de subventionner chaque projet.
Bien que les projets de recherche soient généralement associés à une pathologie en particulier, nous savons que chaque avancée, chaque nouvelle compréhension contribue à faire avancer la cause de toutes nos maladies lysosomales. C’est en cela que notre engagement commun pour toutes les maladies lysosomales est utile et efficace pour tous - RARE mais pas Seul.
Les 5 projets retenus :
1- Thérapie génique dirigée vers le foie avec des transgènes à biodisponibilité améliorée pour traiter la pathologie du système nerveux dans la maladie de Krabbe
Responsable projet : Dr Alessio Cantore & Dr Angela Gritti, Milan (Italie)
Financement : 35 000 euros
Objectifs de la recherche : L’enzyme défaillante dans la maladie de Krabbe est la bêta-galactosylcéramide. L’idée du projet est de trouver et évaluer la meilleure construction de gènes produisant une bêta-galactosylcéramide modifiée ayant des capacités à passer la barrière protectrice du cerveau. Par thérapie génique, cette construction serait introduite, grâce à un vecteur, dans les cellules du foie. Cet organe deviendrait ainsi le lieu de production et de mise en circulation dans tout le corps, via le système sanguin, de l’enzyme modifiée.
2- Thérapie génique à partir de cellules souches pour cibler le cerveau dans la forme sévère de la Mucopolysaccharidose de type I (Hurler - MPS I) chez un modèle murin
Responsable projet : Pr Brian Bigger & Dr Tereza Andreou, Manchester (Grande-Bretagne)
Financement : 35 000 euros
Objectifs de la recherche : A partir de résultats précédants, l’équipe souhaite améliorer la sécrétion d’une enzyme modifiée de l’IDUA (enzyme impliquée dans la MPSI) ayant des capacités à passer la barrière protectrice du cerveau. La construction du gène produisant l’enzyme modifiée est introduite par thérapie génique dans les cellules souches de moelle osseuse prélevées sur les malades (ici des souris) et qui sont ensuite réintroduites chez le malade. Les cellules du sang deviennent la source de production de l’enzyme modifiée.
3- Apport de la séquence T1 mapping pour le diagnostic et le suivi de l’atteinte rénale dans la maladie de Fabry
Responsable projet : Dr Sandrine Lemoine, Lyon
Financement : 31 500 euros
Objectifs de la recherche : Evaluer si une méthode non invasive par IRM permettrait de façon très précoce d’anticiper les dégradations rénales dans la maladie de Fabry. L’étude clinique portera sur une cohorte d’une cinquantaine de patients.
4- Utilisation de dendrimères pour traiter la neuro-inflammation dans le modèle murin de leucodystrophie métachromatique.
Responsable projet : Dr Caroline Sevin, Paris
Financement : 27 500 euros
Objectifs de la recherche : Etude pilote pour tester l’efficacité d’un dendrimère sur la neuroinflammation dans la leucodystrophie métachromatique. Plus précisément, le projet vise à évaluer l’effet inhibiteur sur l’activation de la microglie (type cellulaire du cerveau impliqué dans la neuroinflammation) et son impact sur le développement de la pathologie chez la souris.
5- Stimuler l’activité des microglies pour contrer la pathologie neuronale dans le syndrome de Sanfilippo type B
Responsable projet : Dr Stéphanie Trudel, Toulouse
Financement : 20 000 euros
Objectifs de la recherche : Un sous-type de microglie (une famille de cellules du cerveau), les DAM, aurait un rôle protecteur pour contenir/éliminer les dommages cellulaires du cerveau. Le projet propose, chez un modèle souris MPS IIIB, de caractériser les types de microglie et d’évaluer l’impact de leur blocage ou stimulation.